Saturday, July 31, 2010

La France, tu l’aimes ou elle te quitte

Pyromanie. Vendredi, Nicolas Sarkozy a proposé, pour la première fois, d’ôter ou de refuser la nationalité française à une catégorie spécifique de délinquants d’origine étrangère. Une double entorse à la tradition républicaine comme aux conventions internationales, confirmant la fuite en avant du gouvernement vers l’extrême droite.

A l’occasion de la prise de fonctions du nouveau préfet de l’Isère, ce vendredi 30 juillet à Grenoble, le président de la République a tenu à réitérer, en le radicalisant, son traditionnel discours ultra-sécuritaire. Nouveauté : le chef de l’Etat a annoncé de nouvelles conditions pouvant autoriser la déchéance de la nationalité française, application rarissime prévue par l‘article 25 du Code civil. « Il ne faut pas que nous hésitions à réévaluer les motifs pouvant donner lieu à la déchéance de la nationalité française », a martelé Nicolas Sarkozy. Ainsi, « la nationalité française doit pouvoir être retirée à toute personne d’origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d’un policier, d’un gendarme ou de toute personne dépositaire de l’autorité publique ».

Cette mise en application d’une disposition pénale spécifique en raison du critère de « l’origine étrangère » s’accompagnerait aussi d’une autre mesure, également controversée : le refus d’accorder automatiquement, pour ses 18 ans, la nationalité française à un mineur délinquant né en France de deux parents étrangers. D’après Nicolas Sarkozy, « la nationalité française se mérite : quand on tire sur un agent chargé des forces de l’ordre, on n’est plus digne d’être français ». Une telle disposition serait pourtant contraire à l’article 7 de la Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée par la France.

Le Pen dévalisé

Deux semaines après les violences urbaines survenues à Grenoble, et au lendemain des mesures répressives annoncées à l‘encontre des gens du voyage et des Roms, le chef de l’Etat reprend le discours ferme, inspiré du Front National, qui l’avait porté à la fonction suprême. Lors de sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy avait alors habilement résumé sa politique de rupture avec la formule « La France, tu l’aimes ou tu la quittes ! » Cette fois-ci, ce sont les propositions de l’extrême droite qui sont directement reprises : ainsi, la mesure numéro 10 du programme FN de 2007 est explicite : « Le Code de la nationalité prévoit que toute personne naturalisée pourra être déchue de la nationalité française si elle commet des crimes tels que, notamment, un assassinat, un acte terroriste, une prise d’otages, un rapt d’enfant, un viol, le trafic de drogue. Aujourd’hui tombée en désuétude, cette loi sera remise en vigueur, étendue, et appliquée avec toute la rigueur nécessaire ».

Casseur de la République

Un mimétisme idéologique qui inquiète le politologue Jean-Yves Camus : « Après avoir été rendu exsangue en 2007, le FN profiterait d’un appel d’air. Celui-là même qui avait "tué" le Front national prend le risque de lui redonner un bol d’oxygène ». Michel Tubiana, président de la Ligue des Droits de l’Homme, dénonce, quant à lui, « la stratégie de la tension » et « la xénophobie avérée » du chef de l’Etat : « Sur ce terrain-là, le président de la République et son gouvernement ont manifestement décidé d’agiter les vieux refrains des années 30 destinés à attiser la haine contre les étrangers. Ce ne sont pas les délinquants que Nicolas Sarkozy poursuit, ce sont les Français d’origine étrangère et les étrangers, qu’il désigne comme les boucs émissaires de tous nos maux ». Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, évoque un « discours usé » accompagné de nouvelles annonces « particulièrement graves » : « La République est une et indivisible. Le président de la République, qui est garant de la Constitution, est en train d’introduire une différence entre citoyens récemment français et citoyens français depuis plusieurs générations ». Michel Destot, député-maire socialiste de Grenoble, a également tenu à indiquer qu’il était « dangereux » de faire « l’amalgame entre délinquance et immigration ». Quant à Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de Gauche, la déclaration présidentielle rappelle une parenthèse honnie de l’histoire française : « Seul le régime du maréchal Pétain a eu recours à la remise en cause de la nationalité comme politique d’ensemble. La déchéance de la nationalité française est une mesure inefficace, stupide et anti-républicaine ». Sans surprise, la blogosphère d’extrême droite s’enflamme, ravie de voir ses préconisations portées au grand jour par la plus haute figure de l’Etat.

Empêtré dans le scandale Woerth-Bettencourt, et menacé à terme par les implications de l’affaire de Karachi, Nicolas Sarkozy continue de pratiquer son fonds de commerce habituel : désigner à la vindicte populaire une catégorie spécifique de la population pour mieux masquer les échecs patents du gouvernement. Après les adeptes de la burqa et les polygames, eux-mêmes menacés de perdre la nationalité française, la redoutable figure de l’immigré, et tout particulièrement celle, en filigrane, de l’arabo-musulman, est à nouveau appelée à la rescousse. Un écran de fumée, garantissant le maintien des privilèges d’une autre minorité, plus discrète. Car à l’égard du monarque suprême, la nouvelle aristocratie des délinquants en col blanc et autres adeptes de l’évasion fiscale demeurera reconnaissante. Une réservation à dîner, d’ores et déjà, s’impose : se retrouver entre amis, au Fouquet’s et en mai 2012, ça n’a pas de prix.

Source :

Thursday, July 29, 2010

Attribution à BP de très importants contrats pétroliers en Irak par le « Nouvel Ordre Mondial » de Gordon Brown


Les champs pétrolifères irakiens deviennent un véritable trésor pour les suspects habituels pendant que nos soldats protègent leur butin.

Quelqu’un est-il encore confus quant à la raison pour laquelle nous continuons les guerres absurdes en Irak et en Afghanistan ?

En Afghanistan, le directeur de la CIA s’est ouvertement vanté que moins de 100 membres d’Al-Qaïda étaient encore présents, mais qu’il y aurait 102,000 militaires américains et au moins 120,000 entrepreneurs privés encore stationnés là-bas. Par ailleurs, la récente « découverte » de vastes gisements de minéraux est présentée comme une nouvelle justification pour rester.


Pendant ce temps, en Irak, avec toutes les justifications pour la guerre étant totalement discréditées, le retrait des troupes débute très lentement, mais pas avant d’avoir sécurisé le prix des maîtres corporatifs. Le Wall Street Journal a rapporté lundi que British Petroleum s’était vu « attribué » de 80 à 100 puits de pétrole valant au moins 500 millions de dollars :

« Les principales pétrolières britanniques, BP, PLC (BP, BP.LN) et leurs partenaires China National Petroleum Corp (CNPC.YY) et South Oil Co. dirigé par le gouvernement de l’Iraq s’attendent à commencer le forage d’entre 80 et 100 puits dans l’immense champ pétrolier Roumaïla cette année et l’an prochain, » a déclaré un dirigeant de l’entreprise.

« Plus tôt cette année, BP s’est vu octroyé trois ententes d’une valeur d’au moins 500 millions de dollars pour le forage de 49 puits dans le cadre du programme de développement du plus grand champ pétrolier de l’Irak, qui pourrait devenir le deuxième en importance dans le monde. »

« Pour les contrats de forage de la prochaine année, nous nous attendons à les avoir dès cette année, » a déclaré un officiel en marge d’un symposium pétrolier conclu lundi à Bagdad. »

Bien sûr, nous le savons tous : BP est une des seules compagnies ayant la capacité pour gérer des projets d’une telle envergure, comme Halliburton, et le monde dépend du pétrole, etc. etc. etc. Tout comme Tony Blair est le seul homme qualifié pour « conseiller » sur les contrats du pétrole irakien, ce qui lui fait empocher des dizaines de millions. C’est la ligne de conduite normale puisque les sociétés multinationales accaparent en permanence nos soldats pour protéger leurs profits.

Malgré la multitude de raisons absurdes constamment en évolution qui sont données pour nous amener et nous maintenir dans les guerres, les vraies raisons sont en train de devenir parfaitement limpides. L’ancien Premier Ministre britannique, Gordon Brown, dans une récente déclaration, a dit que si Saddam Hussein était resté au pouvoir, il aurait été « très difficile de gagner une crédibilité pour agir » vers leur « nouvel ordre mondial ».

Puisque les mondialistes ne peuvent pas contrôler totalement le marché du pétrole tant que les pays-voyous de l’OPEP, comme l’Irak, l’Iran et le Venezuela ne plient les genoux devant l’empire, nous pouvons nous attendre à voir des conflits militaires continuels avec ces nations. Par conséquent, ils doivent les transformer en nations diaboliques par leur propagande en vue de fabriquer un consentement populaire pour la guerre. Malgré les mensonges constants et l’agenda mondialiste désormais pleinement exposé, leur machine de propagande semble être encore efficace, ce qui est maintenant évident par le soutien de la grande majorité des Américains à des frappes nucléaires préventives contre l’Iran. Et, après le coup d’état raté de la CIA contre Hugo Chavez en 2002, il reste toujours l’ennemi public numéro deux.

Toutefois, le récent vote concernant 30 milliards de dollars supplémentaires pour la guerre en Afghanistan ayant été adopté par la Chambre à 215 cotes contre 210 « en vertu des règles exceptionnellement compliquées de la Chambre », ce soutien semble vouloir s’effriter. Le Président Obama a déplacé légèrement ses pièces militaires, mais la stratégie globale à double guerre continue à coûter au contribuable américain 12,2 milliards de dollars chaque mois avec plus d’un trillion de dollars dépensés à ce jour.

Il semble que les marionnettes du Congrès essaient de paraître comme s’ils se serraient la ceinture sur les dépenses, mais les guerres continueront probablement aussi longtemps que la région disposera de ressources que convoitent leurs maîtres.

Eric Blair

Source :

Traduit par Oscar Blais pour le site eschatologique http://pleinsfeux.com

Les conséquences des crimes de guerre américains


Le taux de cancer de Falloujah pire que Hiroshima

La ville irakienne de Falloujah continue de subir les terribles conséquences de l’attaque militaire des États-Unis vers la fin 2004.

Selon les auteurs d’une nouvelle étude, « Cancer, Mortalité infantile et Ratio sexuel des naissances à Falloujah, en Irak, entre 2005 et 2009 », le peuple de Falloujah éprouve des taux très élevés de cancers, de leucémies, de mortalités infantiles et des mutations sexuelles que celles enregistrées chez les survivants d’Hiroshima et de Nagasaki au cours des années qui ont suivi l’incinération de ces villes japonaises par les frappes nucléaires américaines en 1945.


L’étude épidémiologique, publiée dans International Journal of Environmental Studies and Public Health (IJERPH), a également constaté la prévalence de ces conditions à Falloujah comme étant plusieurs fois plus grande que dans les pays avoisinants.

L’assaut sur Falloujah, une ville située à 43 miles à l’ouest de Bagdad, a été un des crimes de guerre les plus horribles de notre temps. Après que la population ait résisté à l’occupation américaine de l’Irak, une guerre de pillage néocolonial lancée sur une base mensongère, Washington était déterminé à faire un exemple avec la ville majoritairement sunnite. C’est ce qu’on appelle une punition

« exemplaire » ou « collective », et, selon les lois de la guerre, c’est illégal.

La nouvelle étude sur la santé publique de la ville prouve maintenant ce qui était soupçonné depuis longtemps : Qu’une forte proportion des armes utilisées lors de l’attaque contenait de l’uranium appauvri, une substance radioactive utilisée dans les obus pour accroître leur efficacité.

Dans une étude sur 711 maisons et 4,843 individus réalisée en janvier et février 2010, les auteurs Chris Busby, Malak Hamdan, Entesar Ariabi et une équipe de chercheurs ont constaté que le taux de cancer avait quadruplé depuis l’attaque des Etats-Unis, il y a cinq ans, et que les formes de cancers de Falloujah étaient semblables à celles constatées chez les survivants des bombes atomiques de Hiroshima et de Nagasaki, qui ont été exposés à d’intenses retombées radioactives.

A Falloujah, le taux de leucémies est 38 fois plus élevé, le taux de cancers chez les enfants est 12 fois plus élevé, et les cancers du sein sont 10 fois plus fréquents que dans les populations de l’Egypte, de la Jordanie et du Koweït. Les niveaux croissants de lymphomes adultes et des tumeurs cérébrales ont également été signalés. À 80 décès par 1,000 naissances, le taux de mortalité infantile de Falloujah est plus que cinq fois supérieur à celui de l’Egypte et de la Jordanie, et huit fois supérieur à celui du Koweït.

Étonnamment, après 2005, la proportion des naissances des filles à Falloujah a fortement augmenté. Dans la population normale, 1050 garçons naissent pour 1000 filles. Mais, parmi ceux qui sont nés à Falloujah dans les quatre années qui ont suivi l’agression des États-Unis, le ratio a été ramené à 860 garçons pour 1000 naissances féminines. Cette altération est semblable au ratio entre les sexes pour Hiroshima après le bombardement atomique des États-Unis de 1945.

La raison la plus probable pour le changement dans le ratio des sexes, selon les chercheurs, est l’impact d’un événement mutagène très important, comme l’utilisation d’uranium appauvri dans les armes des États-Unis. Alors que les garçons ont un chromosome X, les filles ont un chromosome X redondant et peuvent donc absorber la perte d’un chromosome par des altérations génétiques.

« C’est un résultat extraordinaire et alarmant », a déclaré Busby, un professeur en biosciences moléculaires de l’Université d’Ulster et directeur des recherches scientifiques pour Green Audit, un groupe indépendant pour les recherches environnementales. « Pour produire un tel effet, certaines expositions mutagènes très importantes doivent avoir eu lieu en 2004, lorsque les attaques ont eu lieu. Nous devons trouver de toute urgence quel a été l’agent. Bien que beaucoup de gens soupçonnent l’uranium, nous ne pouvons pas être certains sans des recherches supplémentaires et des analyses indépendantes des échantillons provenant de la région. »

Busby a déclaré à une chaîne italienne de nouvelles télévisées, RAI 24, que l’augmentation « extraordinaire » des maladies reliées aux radiations de Falloujah est plus élevée que celle observée dans les populations d’Hiroshima et de Nagasaki après les frappes nucléaires américaines de 1945. « Je pense que cela a été causé par l’uranium appauvri », a-t-il dit. « Cà doit être relié. »

Les militaires américains utilisent de l’uranium appauvri, également connu comme du combustible nucléaire épuisé, dans les obus perforants et les balles, parce qu’il est deux fois plus dense que le plomb. Cependant, une fois que ces obus ont atteint leur cible, plus de 40 pour cent de l’uranium est pulvérisé sous la forme de minuscules particules dans la zone de l’explosion. Ces particules peuvent y rester pendant des années, pénétrant facilement dans la circulation sanguine humaine, où se logeant dans les glandes lymphatiques et attaquent l’ADN produite dans les spermatozoïdes et les ovules des adultes infectés, provoquant de graves anomalies congénitales dans la prochaine génération.

La recherche est la première justification scientifique systématique d’un ensemble de preuves montrant une forte augmentation de la mortalité infantile, d’anomalies congénitales et de cancers à Falloujah.

En octobre 2009, plusieurs médecins irakiens et britanniques a écrit une lettre à l’Organisation des Nations Unies demandant une enquête sur la prolifération des maladies reliées aux radiations de la ville :

« Les jeunes femmes de Falloujah, en Irak, sont terrifiées par l’idée d’avoir des enfants en raison du nombre croissant de bébés nés grotesquement déformés, sans tête ou avec deux têtes, un seul œil dans le front, des corps écailleux ou des membres manquants. En outre, les jeunes enfants de Falloujah sont maintenant frappés par d’hideux cancers et leucémies…. »

« En septembre 2009, l’hôpital général de Falloujah comptait 170 nouveau-nés, dont 24 pour cent sont morts au cours des sept premiers jours, avec un effrayant 75 pour cent des bébés morts classés comme déformés…. »

« Les médecins de Falloujah ont expressément souligné que, non seulement ils ont observé un nombre sans précédent de malformations congénitales, mais les naissances prématurées ont aussi considérablement augmentées après 2003. Mais, ce qui est plus alarmant, c’est que les médecins de Falloujah ont dit, « Un nombre important de bébés qui survivent commencent à développer des handicaps graves à un stade ultérieur. »

Le Pentagone a répondu à ce rapport en affirmant qu’il n’y avait pas d’études pour prouver l’existence d’une telle prolifération des malformations ou autres maladies associées à des actions militaires américaines. « Aucune étude à ce jour n’a indiqué des problèmes environnementaux résultant en des problèmes spécifiques pour la santé », a déclaré un porte-parole du Ministère de la Défense à BBC, en mars. Il n’y a eu aucune étude, cependant, en grande partie parce que Washington et ses marionnettes du régime de Bagdad les ont bloquées.

Selon les auteurs de « Cancer, Mortalité infantile et Ratio sexuel des naissances à Falloujah », les autorités irakiennes ont tenté de saborder son enquête. « Peu de temps après que le questionnaire de l’enquête ait été rempli, la télévision irakienne aurait supposément diffusé qu’un questionnaire d’enquête était dirigé par des terroristes et que toute personne répondant ou administrant le questionnaire pouvait être arrêté », rapporte l’étude.

L’histoire des atrocités commises par l’impérialisme américain contre le peuple de Falloujah a commencé le 28 avril 2003, lorsque soldats américains ont tiré au hasard sur une foule d’environ 200 habitants qui protestaient contre la conversion d’une école locale en une base militaire américaine. Dix-sept personnes ont été tuées dans l’attaque non provoquée, et, deux jours plus tard, les soldats américains ont tiré sur une manifestation contre les meurtres, tuant deux personnes de plus.

Ceci a intensifié la colère populaire, et Falloujah est devenue un centre de la résistance sunnite contre l’occupation américaine, et les représailles américaines. Le 31 mars 2004, une foule en colère a intercepté un convoi de l’entreprise privée de sécurité Blackwater USA, responsable de sa propre portion de crimes de guerre. Quatre mercenaires de Blackwater ont été sortis de leurs véhicules, battus, brûlés et pendus à un pont sur l’Euphrate.

L’armée américaine a alors promis de pacifier la ville, avec un officier anonyme disant que ce serait transformé en « un champ mortel », mais l’opération Vigilant Resolve, impliquant des milliers de Marines, s’est terminée par l’abandon du siège par l’armée américaine en mai 2004. La victoire des habitants de Falloujah contre une écrasante supériorité militaire a été célébrée à travers tout l’Irak et observée partout dans le monde.

Le Pentagone a donné sa réponse en novembre 2004. La ville a été encerclée et tous ceux qui étaient demeurés à l’intérieur ont été déclarés être des combattants ennemis et un bon parti pour la machine à tuer la plus lourdement équipée de l’histoire du monde. L’Associated Press a rapporté que les hommes qui tentaient de s’enfuir de la ville avec leurs familles étaient refoulés dans l’abattoir.

Dans l’attaque, les Etats-Unis fait ont fait un usage intensif d’un agent chimique au phosphore blanc. En apparence seulement utilisé pour éclairer les champs de bataille, le phosphore blanc cause des blessures terribles et souvent mortelles, brûlant son chemin à travers les matériaux de construction et les vêtements avant de brûler son chemin dans la peau jusqu’aux os. Le produit chimique a également été utilisé pour aspirer l’oxygène des bâtiments où les civils se cachaient.

Le désir de Washington de se venger de la population est indiqué par le fait que l’armée américaine ait déclaré environ le même nombre de « tireurs » tués (1,400) que ceux qui ont été faits prisonniers (1,300-1,500). Dans un cas, NBC News a pris des séquences vidéo d’un soldat américain exécutant un irakien blessé et sans défense. Une enquête de la Marine a rapporté plus tard que le soldat avait agi en légitime défense.

Cinquante-et-un soldats américains sont morts en 10 jours de combat. Le nombre réel de résidents de la ville qui ont été tués n’est pas connu. La population de la ville avant l’attaque était estimé à entre 425,000 et 600,000. La population actuelle est estimé à entre 250,000 et 300,000. Des dizaines de milliers, principalement des femmes et des enfants, ont fui avant l’attaque. La moitié des bâtiments de la ville ont été détruits, la plupart des décombres.

Comme une grande partie de l’Irak, Falloujah reste en ruines. Selon un récent rapport d’IRIN, un projet du Bureau pour la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, Falloujah n’a toujours aucun système d’égouts fonctionnels six ans après l’attaque. « Les déchets se déversent dans les rues et s’infiltrent dans l’eau potable », note le rapport. « Abdul-Sattar Kadhum al-Nawaf, directeur de l’hôpital général de Falloujah, a déclaré que les problèmes des égouts ont eu des conséquences néfastes sur la santé des résidents. Ils étaient de plus en plus touchés par la diarrhée, la tuberculose, la typhoïde et les autres maladies transmissibles. »

La sauvagerie de l’agression des États-Unis a choqué le monde, et a ajouté le nom de Falloujah à la liste infâme qui comprend My Lai, Sabra et Chatila, Guernica, Nankin, Lidice et Wounded Knee.

Mais, contrairement à ces autres massacres, les crimes contre Falloujah n’ont cessé quand les balles n’étaient plus tirées ou les bombes ont cessé de tomber.

La décision des militaires américains de déployer massivement l’uranium appauvri, prouvée par l’étude, « Cancer, Mortalité infantile et Ratio sexuel des naissances à Falloujah », était un acte d’une brutalité aveugle, empoisonnant toute une génération d’enfants non encore nés en 2004.

L’étude de Falloujah est opportune, avec les États-Unis en train de préparer une escalade majeure de la violence en Afghanistan. L’ancien chef des opérations des États-Unis en Afghanistan, le général Stanley McChrystal, a été remplacé le mois dernier après une campagne médiatique, assistée par un élément du magazine Rolling Stone, l’accusant, entre autres choses, d’attacher les mains des soldats américains dans leurs réponses aux insurgés afghans.

McChrystal a été remplacé par le général David Petraeus, ancien chef du US Central Command. Petraeus a révélé les nouvelles règles d’engagement visant à permettre l’utilisation d’une force disproportionnée contre les présumés militants.

Petraeus, à son tour, a été remplacé au US Central Command par le général James « Mad Dog » Mattis, qui a joué un rôle majeur dans la planification de l’agression des États-Unis sur Falloujah en 2004. Mattis se délecte dans les tueries, en disant dans une réunion publique, en 2005 : « C’est amusant de tirer sur des gens …. Vous savez, c’est un enfer de délices. »


Traduit par Oscar Blais pour http://pleinsfeux.com
Mercredi 28 juillet 2010


Saturday, July 24, 2010

Exemple à suivre : La Hongrie rembarre le FMI !


Nous sommes en 18 après Maastricht ; Toute l’Europe est soumise à l’Empire financier… Toute ? Non ! Car un pays peuplé d’irréductibles hongrois résiste toujours et encore à l’envahisseur.

Gyorgy Matolcsy, ministre des Finances, a rejeté dimanche les exigences de l’UE et du FMI pour de nouvelles coupes budgétaires. Rappelons que l’institution dirigée par M. Strauss-Khan exige de nouvelles mesures d’austérité pour que la Hongrie, dont le déficit devrait atteindre 3.8 % du PIB cette année, passe aux 3% prévus par le Traité de Maastricht, et ce, alors que parmi les grands pays membres il n’y plus que l’Allemagne dont le déficit avoisine les critères du Traité. Gyorgy Matolcsy a réitéré que le nouveau gouvernement du Premier ministre Orban, avait été élu par près des deux tiers de l’électorat, justement parce qu’il avait promis de cesser la politique d’austérité du gouvernement précédent. Il n’obtempérera donc pas aux injonctions supranationales. Le lendemain, Matolcsy réaffirmait sa position dans une interview télévisée et a déclarait que le gouvernement, par une taxe sur les banques, lèverait 650 millions d’euros supplémentaires par an.

Mais au delà de cette taxe, ce qui panique les marchés financiers est la volonté affichée d’interdire les prêts immobiliers et à la consommation accordés en devises aux citoyens hongrois qui paient donc en Forint. Ce serait la fin annoncée du « carry trade » auquel se livrent notamment les banques autrichiennes et suisses, empruntant à bon marché chez eux et prêtant plus cher aux citoyens de pays aux monnaies se dévaluant. Le plan d’action annonce aussi la volonté d’interdire les évictions et les saisies de logements. Les intérêts financiers, ainsi que Paris et Berlin, qui insistent lâchement pour sanctionner plus fortement les Etats ne respectant pas les critères de Maastricht, craignent que l’exemple hongrois fasse tâche d’huile.

Face au refus de Budapest, le FMI a interrompu les négociations et a bloqué la dernière tranche de 5,5 milliards de dollars d’un crédit total de 20 milliards négocié deux ans plus tôt par le gouvernement de l’époque. Le Premier ministre Viktor Orban a réagi en déclarant que la Hongrie s’en sortirait même sans ce crédit. Et du fait que le Gouvernement contrôle deux-tiers des sièges au Parlement, il est sûr que sa mesure de taxation des banques sera approuvée.

Révélateur de l’état d’esprit qui règne dans le pays, le discours d’investiture du Premier ministre du 9 juin dernier, dans lequel il a souligné la différence entre une économie-casino et la construction d’une nation. Extraits :

« Tout d’abord, je propose que nous considérions la sinistre et même alarmante tempête qui s’abat sur l’économie mondiale. Nous recevons tous les jours des nouvelles alarmantes du monde entier. La crise, épiphénomène d’un chamboulement bien plus profond, n’est pas terminée. Mais l’heure n’est pas aux lamentations. Ce dont nous avons besoin c’est de penser à la hongroise, de faire preuve d’ingéniosité. Nous devons exploiter ces processus externes dans notre propre intérêt, c’est-à-dire pour le bien des Hongrois et de l’économie hongroise. Les possibilités pour le faire existent.

« Le processus le plus important que nous devons prendre en compte est que l’économie mondiale se dirige dans une nouvelle direction. Il semble que le capitalisme productif a un nouvel avenir et que l’époque du capitalisme spéculatif touche à sa fin. Nous savons tous que la raison principale de la crise économique qui étrangle le monde consiste en la chose suivante : une surévaluation régit le marché mondial. L’argent disponible dans le commerce mondial outrepasse de plusieurs ordres de grandeur le montant de valeurs réelles. Il s’en suit que toutes les valeurs réelles dans les livres de compte et les bilans sont surévaluées. Des bulles se forment, entraînant l’économie dans des crises successives. Hélas, ces crises ne s’arrêtent pas à la frontière hongroise.

« Mesdames et Messieurs, la Hongrie ne peut réussir dans ce monde moderne en transformation rapide, qu’à condition de nous tourner vers le capitalisme productif et d’utiliser à notre avantage le processus global. Je veux dire par là que nous devons de manière croissante, et avec grande détermination, refouler la spéculation et nous orienter vers le capitalisme productif. Pour bien me faire comprendre, je n’ai pas besoin d’aller dans les détails : le capitalisme productif est lié au travail et alors que le capitalisme spéculatif à lié à la spéculation.

« Mesdames et Messieurs, le point clé est que nous pouvons opérer une telle différentiation. Je propose que lors de la mise en place de ce nouveau système économique, nous désignions comme spéculatives toutes les activités par lesquelles quelqu’un gagne de l’argent en faisant du mal à autrui. Et lorsque quelqu’un gagne de l’argent en créant une réelle valeur qui profite aux autres et à la société toute entière, alors cela peut être défini comme du travail.

« Mesdames et Messieurs, je suis convaincu que ce n’est qu’avec ce type de capitalisme productif que nous pourrons créer dans les dix prochaines années 1 million de nouveaux emplois en Hongrie. La capitalisme spéculatif est dégradant car il nuit aux entreprises et aux emplois en Hongrie et dans le monde entier. C’est pourquoi le nouveau système économique en Hongrie doit se fonder sur la production, c’est-à-dire le travail, en lieu et place de la spéculation. Et toutes les mesures et dispositions légales que nous déciderons doivent suivre ces principes »